Le dimanche 22 septembre, la commune a perdu Norbert Baray, pour ceux qui n’ont pas pu assister à son enterrement, voici retranscrit ci-dessous le discours prononcé par Gérard Planté retraçant en quelques lignes la vie du « papy » de Gretot.
Norbert BARAY, l’un de nos plus anciens Huglevillais, s’est éteint dans sa 83ème année.
Nos deux associations, celle des Anciens Combattants et celle du Club de l’Amitié, au travers de leurs Membres réunis dans cette église sont très tristes, car sans Norbert, ils savent que rien ne sera plus exactement comme avant
Pour ma part, je n’ai vraiment connu Norbert que lorsque j’ai pris la Présidence de l’Association des Anciens-Combattants en 2010. Je l’imaginais auparavant comme quelqu’un un peu inaccessible, d’une autre génération, au caractère un peu « tranché » comme l’on dit. Pas du tout.
Avec lui, la communication fut parfaite. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais Norbert savait défendre ses idées. En bref, c’était quelqu’un de chaleureux, mais il fallait savoir pénétrer au travers sa « carapace ».
Norbert aimait la vie (nous l’avons vu animer la fête de notre village et jouer du tambour avec entrain ; il en était si fier !), mais avec Lucie la vie ne les a pas épargnés.
Le plus grand malheur, qui puisse arriver à des parents est le décès tragique d’un enfant ; ce fut effectivement le drame qu’ils ont vécu avec la disparition de BRUNO, à l’âge de 21 ans, dans des circonstances extrêmement dramatiques. Bien sûr Norbert et Lucie ne s’en sont jamais remis.
Ensuite, plus récemment le décès de leur gendre et la maladie qui les frappa l’un et l’autre successivement.
Je suis allé voir Norbert et Lucie le mercredi 11 septembre dernier ; Norbert avec courage dignité s’efforçait dans son lit médicalisé d’être avec moi comme à l’habitude, et je suis ressorti de chez eux véritablement impressionné.
Norbert me manquera ; Norbert nous manquera.
Sur le plan du service militaire, Norbert faisait partie de la classe 50. Il a dû passer 24 mois en Tunisie, à la casbah de Tunis. D’abord du 18 avril 1950 au 27 octobre 1951 ; la Tunisie n’était pas considérée comme un département Français, comme l’Algérie pouvait l’être (des liens de protectorat unissaient simplement les deux pays). Il n’y avait donc pas de situation de guerre, néanmoins le recours au terrorisme dans ce pays déclencha le rappel de Norbert durant 6 nouveaux mois.
Ces longs séjours, loin de chez lui, dans un pays inhospitalier à cette époque terniront sa jeunesse et constitueront une épreuve difficile de sa vie.
Norbert a commencé à travailler très jeune à 14 ans, comme aide de culture ; il a toujours été très actif. Pompier bénévole à Tôtes durant 15 ans, Membre de la fanfare de cette commune dès 1951. Dès la fin de son service militaire, il a exercé plusieurs métiers.
Retenons celui de conducteur de convois exceptionnels ; j’ai vu Norbert sur les photos, Norbert au volant de véritables mastodontes, accompagné de deux gendarmes ouvrant la voie. IMPRESSIONNANT, surtout en comparant Norbert au volant de sa petite 205 Peugeot tel que nous le croisions souvent.
Avec Lucie, il réussit plus tard à se constituer une petite exploitation agricole à force de travail et de sacrifices.
Tous les adhérents des deux Associations, Anciens Combattants et Club de l’Amitié, tous ses amis présentent leurs plus vives et sincères condoléances à LUCIE son épouse, à ses filles ANNE-MARIE & ANNICK ainsi qu’à son mari STEPHANE, à ses petits-enfants NOEMIE & BENJAMIN.
